C’est là l’une des réflexions que les participants du Sommet Climat Montréal seront invités à faire. (Photo: courtoisie)
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RHÉVEIL-MATIN. Si toutes les parties prenantes de la société sont invitées à accélérer leur transition écologique, elles ne doivent pas pour autant oublier de tenir compte des répercussions qu’elle aura sur les humains qui composent leur organisation.
C’est ce que rappellent aux décideurs les coprésidentes du Sommet Climat Montréal, l’associée directrice pour l’Est du Canada chez EY Canada, Anne-Marie Hubert, et la directrice régionale de santé publique de Montréal, Mylène Drouin, en marge du dévoilement de la programmation de sa troisième édition.
Lors de l’événement qui se tiendra du 7 au 8 mai 2024, l’adaptation sera l’un des thèmes centraux abordés.
«Que ce soit au niveau de la communauté, des institutions ou du milieu économique, on est tous interdépendants : si un ne s’adapte pas bien, on paralyse assez rapidement le fonctionnement de la société», souligne la Dre Mylène Drouin.
Or, ces profonds changements attendus entraîneront inévitablement des conséquences sur les citoyens, affectant par exemple leur employabilité.
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«En éliminant certaines de nos activités, des personnes vont perdre leur emploi. […] D’autres devront adapter leurs compétences, ajoute Anne-Marie Hubert. Est-ce que je ne fais rien ou je travaille avec des partenaires pour qu’ils développent d’autres aptitudes pour leur permettre de retomber sur leurs pattes?»
Tous les employés ne seront pas capables de le faire avec autant d’agilité, à l’instar des personnes qui font partie de populations vulnérables. L’entreprise est peut-être le poumon d’une communauté entière, et sa transition pourrait y laisser d’importantes marques.
«Il faut impérativement se demander ce qu’on va faire pour aider ces gens-là à développer des compétences. Quelles seront les opportunités qu’ils auront dans notre nouveau modèle d’affaires pour amener des produits sur le marché qui répondent aux besoins des investisseurs?», dit l’associée d'EY Canada.
C’est là l’une des réflexions que les participants du Sommet Climat Montréal seront invités à faire.
Outiller pour accélérer la transition
Réunissant des acteurs de tous les secteurs d’activités, l’événement se veut un lieu d’échange et de partage des meilleures pratiques afin d’aider toutes organisations, qu’elles soient privées ou publiques, à devenir plus écologiquement résilientes.
Pour tenter de contrecarrer les barrières à cette transition, l’équipe du Sommet Climat Montréal a sondé dans la dernière année une quarantaine d’organisations afin de les identifier.
Parmi les principales raisons citées, on retrouve en deuxième position le manque de connaissance sur la transition et les changements climatiques, et en neuvième le peu de mobilisation de la direction et des employés.
«Si on veut aller plus loin, c’est en croisant les savoirs de différents milieux. Certains sont plus avancés, ils peuvent donc partager leurs pratiques, mais aussi les leviers qu’ils ont que d’autres n’ont peut-être même pas encore imaginé actionner», estime Mylène Drouin.
Des ateliers pour apprendre comment devenir un intrapreneur et amorcer des changements importants au sein d'une entreprise ont ainsi été programmés, de même que des panels de discussion afin de s’inspirer des meilleurs coups de certaines industries, dont le secteur de la santé.
Ce sera l’occasion de prendre de la hauteur afin de régler collectivement des problèmes que chaque organisation rencontre à son échelle. Des membres de différents paliers de gouvernement et du secteur financier seront réunis pour aiguiller les participants quels leviers ils pourraient actionner pour accélérer leur démarche.
À l’issue de l’événement, chaque participant devrait donc avoir une meilleure idée de ce qu’il pourra faire pour appuyer son organisation dans sa transition, espère-t-on, et ce, même s’il ne fait pas partie de ses décideurs.
«Chez nous, ce sont les employés, les médecins et la nouvelle génération qui mettent à l’agenda des directions l’importance de s’investir dans la lutte intégrée aux changements climatiques», souligne Mylène Drouin.
Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises.
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