Est-ce que les incitatifs offerts par Montréal et sa région pour attirer chez elle les entreprises étrangères sont toujours adaptés au marché concurrentiel d’aujourd’hui ?
C’est la question que se pose Montréal International qui a entamé une réflexion en profondeur sur le sujet, a confié ce midi son pdg, Jacques Saint-Laurent, en marge d’un déjeuner-conférence du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM).
M. Saint-Laurent a expliqué que le Québec n’était pas moins généreux que par le passé. Mais que l’offre d’incitatifs (financiers, fiscaux, etc.) s’était accélérée partout «de façon fulgurante» au cours des dernières années. Depuis dix ans, elle aurait même doublé de valeur aux États-Unis.
C’est dans ce contexte, teinté par les annonces récentes de fermeture d’usines et de centres de recherche dans la région de Montréal, que l’organisme de promotion de l'investissement a produit une étude sur le sujet. Cette étude, dont le contenu est demeuré jusqu'à maintenant confidentiel, a été remis à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) qui doit bientôt la transmettre aux paliers de gouvernements supérieurs, accompagnée de quelques recommandations.
M. Saint-Laurent n'a pas souhaité identifier les changements que Montréal devrait, à son avis, envisager pour rendre son offre plus concurrentielle à l'égard d'autres régions plus généreuses. Mais une chose est sûre, a-t-il laissé entendre, les traditionnels incitatifs fiscaux ne seraient plus un élément suffisant ou suffisamment différenciateur pour mener une entreprise à s'intéresser à un territoire.
Des pistes de réflexions
En certains endroits, concurrents de Montréal dans la course aux investissements étrangers, on verrait de plus en plus apparaître ce que M. Saint-Laurent appelle des «incitatifs infrastructuraux», soit des villes dotées de sites déjà décontaminés, prêts à accueillir une nouvelle construction à tout moment.