«Les employeurs ont une obligation de transparence»

Publié le 16/04/2024 à 12:20, mis à jour le 16/04/2024 à 13:45

«Les employeurs ont une obligation de transparence»

Publié le 16/04/2024 à 12:20, mis à jour le 16/04/2024 à 13:45

Par lesaffaires.com

«Il est très important de prévoir des pauses, mais aussi de se réunir avec nos coéquipières et coéquipiers et échanger des idées.» (Photo: courtoisie)

Dans la série hebdomadaire automnale POUR OU CONTRE LE TÉLÉTRAVAIL, Les Affaires met de l’avant les meilleures pratiques de l’un et l’autre des camps, afin de rallier à leur position leurs salariés et de faire prospérer l’organisation. Suivez le débat!

 

Qui: Cassandra Moschella, directrice des ressources humaines et des communications

Entreprise: Coop Edgar

Secteur: traduction

50 à 250 employés

 

Quelle formule a été adoptée?

Télétravail uniquement

 

Décrivez-nous où travaillent habituellement les employés:

Nous avons une trentaine d’employés autour de Montréal, une trentaine autour de Québec, quelques employés plus loin, à Gatineau, au Saguenay, à Vancouver, et une dizaine hors du Canada.

La plupart des nos employés travaillent de chez eux, et cette méthode est vraiment populaire. Les gens apprécient d’avoir le choix du lieu de travail et ils aiment l’équilibre que cette politique permet entre vie professionnelle et vie personnelle.

Nous avons toutefois conservé nos bureaux de Québec et de Montréal et de 5 à 10 employés sont présents dans chacun des bureaux, chaque semaine.

 

Était-ce la formule appliquée avant février 2020?

Non

 

Pourquoi avez-vous choisi cette formule?

Le télétravail est devenu vraiment populaire au sein de notre équipe. Les gens sont confortables chez eux, et ils peuvent passer plus de temps avec leurs familles, leurs animaux de compagnie, etc.

La traduction ne nécessite pas de présence au bureau, et comme nos employés ont conservé la même qualité de travail et la même productivité, nous n’avons pas vu la nécessité de les forcer à revenir au bureau.

Cela poserait en plus un problème d’équité: si nous obligeons nos employés de Montréal et de Québec à revenir au bureau, qu’est-ce que cela signifierait pour nos employés à l’étranger? Nous voulons offrir les mêmes conditions de travail à nos employés au Canada qu’à ceux et celles qui travaillent de l’étranger.

 

Quels sont les facteurs, les politiques et les dispositions qui font en sorte que cette formule fonctionne pour votre entreprise?

La communication est prioritaire. Chaque équipe se réunit sur Teams au moins une fois par semaine, et la direction et la gestion communiquent fréquemment par clavardage ou vidéoconférence.

Nous avons utilisé le pouvoir de la technologie pour rester en contact. Nous avons une réunion hebdomadaire — notre Coop Hebdo — pour rassembler toute l’entreprise et partager les nouvelles et les bons coups de la semaine. Nous utilisons beaucoup la fonction clavardage pour partager des blagues, des memes, des articles intéressants ou pour poser des questions. Cela ressemble à une discussion à la machine à café, transposée dans un environnement de télétravail.

Dans le milieu de la traduction, on peut se sentir isolé, même si on travaille en présentiel. Il est facile de se perdre dans la recherche du mot juste. C’est pourquoi il est très important de prévoir des pauses, mais aussi de se réunir avec nos coéquipières et coéquipiers et échanger des idées.

Il est important de créer des opportunités de connexion à la fois en ligne et en personne, pour répondre aux besoins de tous les employés.

La direction priorise la santé et la sécurité au travail, même si les employés travaillent à distance. La question que nous nous posons en tant que direction est de savoir comment nous pouvons créer un environnement sain, accueillant, inclusif et ergonomique, même à distance.

 

Au cours des prochains mois, l’organisation du travail changera-t-elle?

Non. Nos employés continuent de manifester leur préférence pour le télétravail et nous ne voyons pas l’intérêt de leur retirer cette condition de travail. Nous faisons confiance à nos employés et n’avons pas besoin de les surveiller au bureau.

Même si nous pensons que le retour au bureau pour la Coop ne se produira jamais, il est important pour nous de prendre soin des bureaux et d’écouter les besoins des employés qui les utilisent. Avant la pandémie, il était trop facile d’oublier les employés en télétravail, mais après la pandémie, on constate le contraire, c’est-à-dire que les personnes au bureau sont une minorité qui passe parfois inaperçue.

 

Quelle est votre position à l’égard du télétravail, du présentiel et du mode de travail hybride?

La flexibilité fait partie de notre proposition de valeurs pour les employés. Quel que soit le type de travail, où qu’il se déroule, les employeurs ont une obligation de transparence envers leurs employés. Comme nous l’avons vu dans notre expérience en tant que coopérative, il faut un effort délibéré et explicite pour communiquer avec les employés et leur transmettre les informations nécessaires.

En général, les coopératives sont plus transparentes et plus ouvertes que d’autres types d’entreprises, car les employés sont propriétaires et le groupe doit être informé de l’état des ventes, des finances, etc. Mais tous les employeurs doivent faire l’effort de transmettre les informations nécessaires à tous les types d’employés.

 

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