Le Québec et la Nouvelle-Angleterre ont tous deux des attitudes plutôt pro-environnement. «Dans le domaine de l'environnement, on parle le même langage», note Françoise Bertrand, présidente de la Fédération des chambres de commerce du Québec.
Le resserrement de la réglementation américaine en matière d'environnement est un autre facteur qui explique la santé économique de ce secteur, sans compter les programmes mis sur pied pour favoriser l'efficacité énergétique.
«Le Québec étant à l'avant-garde dans ce domaine, on a été capable de s'intégrer rapidement dans la chaîne de demande», dit Marie-Claude Francoeur, la déléguée du Québec à Boston. Nordic Bois d'ingénierie, filiale de Chantiers Chibougamau pour ses produits forestiers certifiés FSC, et Idénergie, un fabricant d'hydroliennes, sont deux exemples de firmes d'ici qui exportent leurs produits en Nouvelle-Angleterre.
La chaîne alimentaire
Le Québec a réussi à faire sa place en Nouvelle-Angleterre dans le domaine de la transformation alimentaire grâce à ses produits gourmets, comme le cidre de glace et les fromages, un marché porteur. En 2014, les exportations de produits du Québec vers cette région des États-Unis ont atteint 705 millions de dollars, selon Industrie Canada.
Le secteur des sciences de la vie n'est pas en reste, surtout dans la région de Boston. Le pôle des biotechnologies, au Massachusetts, regroupe 430 entreprises, dont 277 mettent au point des médicaments, ainsi que de nombreux hôpitaux et instituts de recherche. Les équipements médicaux, entre autres, offrent de nombreux débouchés aux entreprises québécoises.
Tous ces secteurs sont des voies de croissance intéressantes pour les PME du Québec. Plusieurs grandes entreprises exportent également en Nouvelle-Angleterre, dans les secteurs plus traditionnels, comme l'aérospatiale, les circuits intégrés, l'énergie électrique ainsi que l'huile et le pétrole.
«Les grandes entreprises qui vendent là-bas, ce sont les Gaz Métro, Hydro-Québec, Can-Am et Bombardier de ce monde. Les exportations de l'industrie québécoise dans le domaine de l'aéronautique s'y élèvent à 1,8 G$», illustre Marie-Claude Francoeur.
8D Technologies ne fait pas encore partie de cette ligue. Mais sa stratégie, qui vise à poursuivre son expansion à partir de Boston en privilégiant les intermédiaires, devrait lui permettre de croître rapidement et de continuer d'occuper le devant du marché.
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