Prospérer malgré l'adversité


Édition du 25 Mai 2022

Prospérer malgré l'adversité


Édition du 25 Mai 2022

Les plus grandes entreprises du Québec ont toutes en commun d’avoir avant tout misé sur l’humain. (Photo: 123RF)

BILLET. Saviez-vous que pour décoller, les avions doivent faire face au vent ? Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, cette force contraire les aide à se propulser dans les airs. Or, cette loi physique semble aussi s’appliquer au monde des affaires. Pandémie, pénurie de main-d’œuvre, crise de l’approvisionnement: les grandes entreprises font face à des défis d’une ampleur sans précédent. Et pourtant… elles s’en tirent brillamment! 

C’est du moins ce que révèle notre classement 2022 des plus grandes entreprises du Québec. Rappelez-vous, au printemps 2020, nous avions pris la déchirante décision de ne pas sonder les entreprises, pour la première fois de l’histoire de ce palmarès. L’an dernier, nous avions pu offrir un portrait de la situation, un an après le premier confinement. Dans cette nouvelle édition, nous avons décidé de comparer les données de la fin de 2019 avec celles de décembre 2021, afin de mettre en lumière l’évolution du nombre d’employés pendant ces deux années. Il en ressort une photographie historique des plus grands employeurs québécois d’avant la pandémie jusqu’à aujourd’hui. On y apprend notamment que les organisations ont augmenté leurs effectifs en moyenne de 13%. Tout un exploit par les temps qui courent! 

Bien sûr, la situation est loin d’être uniforme, certaines entreprises ont subi les intempéries de plein fouet et remontent encore la pente. Même pour celles qui s’en sortent bien, la pénurie de main-d’œuvre continue d’être un combat de tous les instants. Il faut aussi nuancer: un nombre d’employés moins élevé n’est pas forcément négatif ; cela peut aussi signifier un gain de productivité. L’inverse est cependant rarement vrai. On n’embauche pas massivement à moins d’être en pleine expansion. 

Pour croître, les entreprises ont mis en place différentes stratégies: réorganisation des tâches, acquisition, automatisation, etc. Cependant, elles ont toutes en commun d’avoir avant tout misé sur (à force de me lire, vous devriez me voir venir)… l’humain! 

Respect. Confiance. Sentiment d’appartenance. L’importance de ces éléments revient comme une litanie lorsqu’on lit les portraits des entreprises ayant connu la plus forte variation de leur nombre d’employés depuis la pandémie. Intégrer un nouvel employé n’est jamais aisé. Imaginez en intégrer près de 7500 en deux ans, virtuellement de surcroît, comme ce fut le cas de Desjardins! Pourtant, grâce à une culture d’entreprise forte, cela s’est fait tout naturellement. La raison est toute simple : l’entreprise a investi bien en amont dans sa marque employeur, s’assurant d’avoir des valeurs bien ancrées et intégrées par tous, puis en a récolté les fruits lorsque la crise a frappé. 

Dirigeants, que votre entreprise soit grande ou petite, tenez-vous prêts: le bonheur de vos employés sera bientôt — si ce n’est pas déjà le cas — votre principal indicateur de performance.

 

Marine Thomas
Rédactrice en chef, Les Affaires
[email protected]
@marinethomas

 

 


À propos de ce blogue

Marine Thomas est rédactrice en chef de Les Affaires. Elle travaille au sein de la rédaction depuis 2016 à titre de directrice de contenu, Journal et Bulletin privilège. Marine est animée par un désir d’offrir à nos lecteurs des contenus pertinents et de grande qualité, que ce soit sous formes papier ou numérique. Par ailleurs, elle agit au CA du Y des femmes de Montréal – YWCA Montreal depuis 2014. Elle est actuellement vice-présidente du CA. Auparavant, elle été rédactrice en chef à la Revue Gestion – HEC Montréal, rédactrice en chef d'Inspiro Média et rédactrice en chef adjointe de Premières en Affaires. Marine possède une maîtrise en Management de la culture et des médias (Spécialité presse et édition) de Sciences Po (Paris).

Marine Thomas