(Photo: Chantal Levesque, Métro)
Nous voulons réagir aux propos tenus par Nicolas Duvernois dans sa chronique de cette semaine sur l’Atelier de Joël Robuchon du Casino de Montréal.
En traitant les restaurateurs montréalais d’hypocrites, M. Duvernois fait preuve de mauvaise foi et démontre sa méconnaissance du rôle majeur joué par l’industrie de la restauration dans le développement du bioalimentaire québécois.
L’industrie de la restauration achète en effet pour environ 4 milliards de dollars par année en produits alimentaires dont 60 % sont d’origine québécoise, selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.
Notre association est fière de soutenir les transformateurs et producteurs alimentaires du Québec en siégeant au conseil d’administration du Conseil de promotion de l’agroalimentaire québécois, organisme gérant les marques Aliments du Québec et Aliments préparés au Québec.
C’est à notre initiative qu’a été développé le programme Aliments du Québec au menu visant à mettre en valeur les produits alimentaires d’ici et les restaurateurs, chefs et cuisiniers qui les mettent sur leur menu.
L’industrie est composée de plus de 20 000 établissements de toutes les catégories qui répondent aux besoins de toutes les clientèles et de toutes les bourses. Mettre tout le monde dans le même sac est injuste.
D’ailleurs, 28 restaurants du Québec (3 dans les 5 premiers) apparaissent au palmarès 2017 des 100 meilleurs restaurants au Canada dévoilé cette semaine. Ils n’avaient certainement pas besoin de devoir subir la concurrence déloyale d’une société d’État investissant des fonds publics pour offrir un tapis d’or à un chef réputé, peu importe d’où il vient, et ce même s’il est le plus étoilé au monde.
Malgré les difficultés à rentabiliser leur établissement, les chefs et restaurateurs montréalais peuvent être fiers de leur contribution à la réputation gastronomique de Montréal et du Québec.
Par François Meunier, Vice-président Affaires publiques et gouvernementales de l'Association des restaurateurs du Québec (ARQ)
*L'intitulé de ce courrier a été choisi par la rédaction du site lesaffaires.com.