Starbucks permet une exposition au marché chinois tout en se négociant au Nasdaq, raconte François Rochon. (Photo: 123RF)
BALADO. Le suivi des entreprises que l’on détient en portefeuille est un processus continuel qui doit être mis à jour chaque fois que l’une d’elles dévoile ses résultats financiers trimestriels, estime François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille à Giverny Capital.
Ce dernier dit, entre autres, mesurer la valeur intrinsèque de chaque entreprise, tout en tentant de déterminer les perspectives des cinq prochaines années. «On veut surtout voir si la croissance des sociétés que nous détenons en portefeuille peut se poursuivre», dit-il.
François Rochon précise que Giverny Capital conserve ses titres en moyenne sept ou huit ans et pocède à deux ou trois transactions par année. «Les raisons principales qui nous poussent à vendre, c’est lorsque la valeur fondamentale d’une entreprise se détériore ou que les résultats financiers ne sont pas à la hauteur de ce à quoi on s'attendait. Dans ces cas, notre expérience démontre qu'il est préférable de vendre le titre de l’entreprise en question pour le remplacer par un titre qu'on a déjà ou par un nouveau titre qui est devenu plus attrayant, ce qui veut dire que ses perspectives à long terme sont meilleures», explique-t-il.
Selon lui, Giverny Capital agit comme un holding qui est propriétaire des entreprises qu’elle possède en portefeuille, elle cherche ainsi à acquérir des titres qui cadrent avec la philosophie de placement de la société et qui se négocient sous leur valeur intrinsèque.
François Rochon estime qu’il est risqué pour les investisseurs de tenter de courir après les entreprises championnes de 2023 et préfère regarder là où les évaluations sont les plus attrayantes.
«Je suis un fan de John Templeton (1912-2008). Il disait toujours de regarder partout sur la planète et d’aller là où les évaluations étaient les plus attrayantes et où il y a beaucoup de pessimisme. En ce moment, il y a beaucoup de pessimisme entourant l’économie chinoise, mais il y a de belles entreprises en Chine, sans dire que je m’y lancerais sans faire attention», dit-il.
Une option pour les investisseurs qui souhaitent obtenir une exposition au marché chinois peut aussi passer par des entreprises nord-américaines ou européennes comme LVMH Moët Hennessy (663,40 euros, Bourse de Paris), Starbucks (SBUX, 93,34$US) et Lululemon (LULU, 477,45$US), cette dernière faisant partie du portefeuille de Giverny Capital.
Ces entreprises ont une bonne présence en Chine, mais ne nécessitent pas d’acquérir des actions sur les marchés boursiers chinois ou de Hong Kong, explique François Rochon.