«Cet investissement vise à faire rayonner les femmes entrepreneures canadiennes, en leur offrant de plus grandes opportunités et, à terme, de meilleures chances de réussir sur la scène mondiale», a déclaré Isabelle Hudon, présidente et cheffe de la direction de la BDC. (Photo: courtoisie BDC)
La Banque de développement du Canada (BDC) déboursera 500 millions de dollars pour créer Excelles — Fonds et lab pour les femmes qui aidera les entreprises féminines partout au pays.
L’organisme fédéral estime qu’il s’agit de la «plus importante plateforme d’investissement du genre au monde».
«Cet investissement vise à faire rayonner les femmes entrepreneuses canadiennes, en leur offrant de plus grandes opportunités et, à terme, de meilleures chances de réussir sur la scène mondiale, a précisé Isabelle Hudon, présidente et cheffe de la direction de la BDC, par communiqué. Nous croyons que l’incroyable potentiel de ces femmes peut devenir un important levier de prospérité économique pour le pays.»
La BDC soutient qu’il «n’est tout simplement pas suffisant qu’un plus grand nombre d'entre elles démarrent et bâtissent des entreprises», car elle estime qu’il est «essentiel pour l’économie canadienne que ces pionnières aient accès à tout ce dont elles ont besoin pour devenir les cheffes de file mondiales de demain».
Trois volets
Les sommes annoncées sont divisées en trois blocs. Environ 300 M$ seront investis directement dans des entreprises technologiques prometteuses menées par des femmes. La puissance de l’innovation proposée, l’équipe en place et les moyens qu’elle a à sa disposition pour atteindre ses objectifs sont parmi les critères qui guideront la BDC dans ses choix d’investissements.
D’un autre côté, 100 M$ seront alloués à des fonds dirigés axés sur l’entrepreneuriat féminin. Finalement, une autre enveloppe de 100 M$ servira à fonder un laboratoire chargé de mettre sur pied de nouveaux modèles d’investissement en capitaux propres.
Même si les modalités de fonctionnement de cette structure restent à être déterminées, ce laboratoire travaillera avec des partenaires de l’écosystème en entrepreneuriat. Il aura comme objectif d’aider des entreprises dirigées par des femmes qui présentent un plan d’affaires porteur, mais qui ne remplissent pas nécessairement les critères traditionnels pour mettre la main sur du capital de risque.
La BDC souligne que son but est «de combler les lacunes importantes en matière de financement aux premiers stades de développement».
Tout ce projet s’inspire du Fonds pour les femmes en technologie, lancé par BDC Capital en 2017. Grâce à cette initiative, 38 investissements dans des entreprises dirigées par des femmes ont déjà été réalisés, dont huit ont connu une sortie réussie jusqu’à présent. En outre, plus de 7500 entrepreneuses et partenaires ont profité d'activités organisées ou appuyées par le Fonds.
La BDC souligne que toutes ces initiatives visant à donner un coup de pouce aux entrepreneuses sont nécessaires, car elles doivent «travailler plus fort pour obtenir le financement dont elles ont besoin et faire continuellement plus avec moins, comparativement aux entreprises similaires dirigées par des hommes».
Et miser sur des femmes est payant selon l’institution fédérale. Elle cite une étude du Boston Consulting Group qui montre que le rendement par dollar investi est supérieur dans une entreprise en démarrage féminine que masculine (78 cents par dollar contre 31 cents par dollar).