Comme d’autres, les promoteurs s’inquiètent de la possibilité que les ambitions immobilières du Groupe Le Massif, vienne inonder un marché qu’ils jugent «déjà saturé» et «mal en point». À preuve, un peu plus d’un millier de terrains lotis sur le territoire n’attendraient que l’érection de nouvelles constructions et la municipalité a déjà imposé un moratoire sur tout nouveau projet de développement.
Réserve de la biosphère
«Avec l’effondrement de l’immobilier et la faible valeur de la monnaie américaine, les acheteurs ne courent pas. Le marché actuel ne pourrait absorber tous les projets en cours, dit un promoteur sous le couvert de l’anonymat. Ce que les élus ne semblent pas comprendre, est que s’ils autorisent une tel règlement, il y a risque que les autres projets résidentiels meurent ou subissent une forte baisse de leur valeur.»
Le Groupe le Massif étant de loin le plus important employeur et investisseur de l’endroit, plusieurs hésiteraient à élever la voix contre le projet de règlement et le risque que ce dernier compromette, par une trop forte densité de construction, la beauté des lieux. «On parle tout de même d’un joyaux de la réserve mondiale de la biosphère, il ne faut pas l’oublier», dit M. Chagnon.
Au-delà du débat commercial, c’est ce qui adviendra du village de Petite-Rivière-Saint-François qui inquiète le plus Isabelle Lussier, propriétaire de l’Auberge La Courtepointe. «Si les choses se font à ce rythme et de cette manière, qu’est-ce qui va advenir de notre village que j’aime tant, demande-t-elle? Nous sommes loin des habitations dans les arbres et les maisons sur pilotis le long du fleuve qu’on nous avait présenté au début».
Le Massif ne répond pas
Le pdg du Groupe Le Massif, Claude Choquette, a refusé net toute demande d’entretien avec LesAffaires.com sur le sujet. Il en va de même de sa responsable des communications, Stéphanie Roy.