Photo: Bloomberg
Le transporteur Air Canada (TSX:AC.B) s'est entendu mardi après-midi avec le syndicat représentant ses agents de bord, prévenant du même coup une éventuelle grève qui aurait sérieusement perturbé les activités de la plus importante société aérienne au pays.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a fait savoir qu'il recommanderait aux 6800 agents de bord d'Air Canada d'accepter l'entente de principe, dont la teneur ne sera rendue publique qu'après sa ratification par les syndiqués.
"Les activités se poursuivent normalement et les clients peuvent continuer d'organiser leurs voyages en toute confiance avec Air Canada", a de son côté affirmé Susan Welscheid, première vice-présidente au service à la clientèle d'Air Canada, par voie de communiqué.
En août, les agents de bord avaient rejeté massivement une précédente entente de principe négociée par le SCFP et la ligne aérienne, ce qui avait contraint les deux parties à retourner à la table de négociation. Les principales questions en litige étaient les salaires, le régime de retraite, les périodes de repos des membres des équipages de même que les conditions de travail.
Le SCFP a indiqué qu'il organiserait plusieurs assemblées à l'intention de ses membres dans les villes de Vancouver, Calgary, Toronto et Montréal, la semaine prochaine.
Le président du syndicat, Jeff Taylor, a affirmé que "l'exécutif syndical recommandera l'acceptation de l'entente de principe".
Sans entente, une grève aurait pu être déclenchée tout juste après minuit, mercredi. Lundi, la ministre fédérale du Travail, Lisa Raitt, avait cependant prévenu qu'Ottawa adopterait une loi spéciale forçant le retour au travail en cas d'échec des négociations entre Air Canada et ses agents de bord.
Quelques minutes après l'annonce de l'entente, Mme Raitt s'est levée à la Chambre des communes afin de presser les travailleurs syndiqués de ratifier l'entente.
"L'objectif de la législation évoquée hier (lundi) a été atteint, et nous sommes très heureux que le service de transport aérien pour les Canadiens sera protégé", a-t-elle déclaré.
Une autre grève déclenchée en juin par les préposés du service à la clientèle de l'entreprise n'avait duré que trois jours, Mme Raitt ayant menacé de déposer un projet de loi afin de contraindre les grévistes à reprendre le travail. Les deux parties s'étaient entendues avant que la loi n'ait été adoptée.