La reprise passe par le G20, selon Stephen Harper

Publié le 23/06/2010 à 08:05

La reprise passe par le G20, selon Stephen Harper

Publié le 23/06/2010 à 08:05

Par lesaffaires.com

Photo : Bloomberg

La reprise économique est fragile et la concertation entre les nations est essentielle pour sortir de la crise. Ce sont les grandes lignes de deux entrevues éditoriales que le premier ministre Stephen Harper a accordées à Le Presse et à l’agence de presse QMI à la veille des sommets du G8 et du G20.

Le Canada s’est relativement bien tiré de la crise économique, mais les Canadiens doivent demeurer vigilants, soutient le premier ministre. « Les Canadiens doivent vraiment comprendre — je crois qu’ils le comprennent, mais j’insiste quand même — que la reprise mondiale est fragile, et que le Canada est une exception avec notre forte croissance et notre forte création d’emploi », a-t-il dit au journaliste de QMI.

D’autant plus que l’inquiétude économique pourrait saper cette reprise. « Les marchés sont clairs, confie-t-il cette fois au quotidien de la rue Saint-Jacques. Ils commencent à s'inquiéter au sujet de l'endettement de beaucoup de pays, surtout les pays industrialisés. On doit s'attaquer à ce problème. Il y a des taux d'endettement très élevés dans plusieurs pays. Le Canada est une exception à cet égard », a dit le premier ministre.

Seuls les forums comme le G20 peuvent permettre de régler ce problème mondial, notamment en coordonnant les efforts des autres nations avec ceux de la Chine et des États-Unis, qui, si l’un deux agit unilatéralement, pourrait causer de grave tort aux autres États. « C'est grâce à la solidarité et aux décisions du G20 qu'on a évité une dépression. Rien de moins. L'économie mondiale était en chute libre et tout le monde savait qu'il fallait faire des choses ensemble pour sauver la situation », a ajouté M. Harper dans les pages de La Presse.

Fait rare pour un conservateur, M. Harper s’est prononcé en faveur de l’intervention des pouvoirs publics dans l’économie. « Comme conservateur, je crois dans l’économie de marché, mais l’histoire nous apprend que les marchés, même les marchés libres, ont besoin d’une certaine forme de gouvernance pour éviter l’instabilité, a-t-il dit au journaliste de QMI. Aussi maintenant, il s’est développé une certaine gouvernance internationale grâce au G20. Et c’est un développement très important. »

Taxe bancaire

Le premier ministre a réitéré son opposition à l’imposition d’une taxe bancaire après que l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont dévoilé leurs intentions de lancer une telle taxe. « À mon avis, pour soutenir la reprise et éviter une autre récession, il est essentiel que les grands pays continuent de travailler de concert, explique-t-il au journaliste de La Presse. C'est le grand défi. Le Fonds monétaire international est sans équivoque à ce sujet. Si les pays travaillent d'une manière coordonnée, on peut créer des millions d’emplois et des milliards de dollars de croissance économique. Mais cela n'arrivera pas si on travaille d'une manière isolée », a dit le premier ministre.

 

 

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