Comme en Chine, des entreprises nord-américaines, européennes et asiatiques délocaliseront une partie de leur production en Afrique.
Aussi, peut-être verrons-nous bientôt apparaître sur les produits que nous consommons ici les labels Made in Nigeria, Made in Egypt ou Made in Kenya.
À plus long terme, l'Afrique pourrait aussi devenir de plus en plus un marché de consommateurs, comme le deviennent graduellement des pays comme la Chine, l'Inde ou l'Indonésie.
Certains investisseurs pensent que l'Afrique n'y arrivera pas, qu'elle ne parviendra jamais à suivre l'exemple de la Chine.
Il est pourtant impératif que l'Afrique réussisse son décollage économique au 21e siècle.
Car, si elle le rate, ce sera non seulement une catastrophe humanitaire et économique pour l'Afrique, mais aussi pour une bonne partie du monde, affirment plusieurs spécialistes en risques géopolitiques.
La pauvreté, la faim, l'instabilité, voire les guerres et le terrorisme, inciteront des dizaines, voire de centaines de millions de personnes à migrer vers d'autres régions du monde d'ici la fin du 21e siècle, notamment en Europe.
Ceux qui s'inquiètent déjà de la crise des migrants sur le vieux continent depuis un an n'ont encore rien vu.
Les pays européens pourront difficilement gérer un tel flux de migrants dans les prochaines décennies. Cette situation favoriserait la montée des parties d'extrême droite et provoquerait des crises politiques en Europe.
C'est pourquoi tous les pays - incluant le Canada - ont intérêt à ce que l'Afrique réussisse son décollage économique et, dans un monde idéal, réussisse aussi à limiter la croissance de sa population.
La stabilité du monde en dépend.