(Photo: 123rf.com)
BLOGUE INVITÉ. Vous avez tout donné en 2018 et rêvez déjà aux vacances que vous vous payerez avec votre bonus encaissable début 2019. Vous rêvez aussi peut-être à votre REER et votre CELI, à chacun ses motivations. Culturellement, on parle peu d’argent, ah héritage judéo-chrétien quand tu nous tiens!
Cependant, lorsque vous serez assis avec votre supérieur pour ce type de discussion, ce sera le moment d’être explicite. Vous avez des attentes. Il a une enveloppe. Si vous êtes en grande entreprise, il se peut que la discussion soit courte parce que le calcul est fait automatiquement en fonction de la profitabilité. Ça c’est simple. Pour plusieurs autres organisations, il y a un volet qui concerne votre contribution individuelle, et c’est là que vous avez souvent à soumettre l’évaluation de votre performance avant que votre supérieur vous partage la sienne. Comment s’y préparer?
La clé c’est de garder en tête que personne n’est parfait. Même pas vous, les cadres les plus performants. Savoir prendre conscience d’où sont vos zones d’inconfort vous donne un avantage sur vos collègues, et contribue à votre développement professionnel. C’est une force à cultiver. N’allez pas croire qu’en présentant votre évaluation annuelle avec une note parfaite vous marquerez des points. Ou que vous aurez une plus grosse part de l’enveloppe. Erreur de débutant.
Ma suggestion est donc de prendre le temps de réfléchir à vos forces, vos zones d’inconfort, vos désirs de formation continue et vos motivations. Votre capacité d’introspection doit être mise à contribution.
Par où commencer?
Si vous ne savez pas par où commencer, des tests psychométriques faits dans le passé ou d’anciennes évaluations méritent d’être relus. Vous évoluez avec les années, certes, mais vers où? Que vous manque-t-il pour atteindre vos buts?
Pour être bénéfique, cette réflexion doit être faite de façon constructive. Soyez doux avec vous-même. Et pour cet exercice, pourquoi ne pas partager vos réflexions avec un proche qui vous connaît bien sur le plan professionnel? Je le fais depuis plusieurs années avec un être qui m’est cher, et c’est maintenant devenu une tradition à laquelle nous sommes attachés. Nous réservons une soirée pour réfléchir à l’année qui vient de passer, reconnaître ce que nous avons accompli et les défis surmontés. C’est honnête, transparent et rassurant. Ça fait du bien. Nous nous attribuons même des mentions spéciales pour les éléments que nous seuls savons être des défis personnels. Alors, ça se célèbre des évolutions! Qu’elles soient apparentes ou non, grandes ou petites.
Il peut aussi être révélateur d’identifier les situations de 2018 qui ne se sont pas déroulées comme vous l’auriez souhaité. Y en a-t-il plusieurs (probablement)? Faites l’effort de mettre le doigt dessus. Ont-elles des éléments en commun? Une fois cette identification faite, reprenez-les une à une et réfléchissez à ce que vous feriez différemment. Très souvent, malheureusement, les cadres répètent les mêmes erreurs simplement parce qu’ils n’ont pas pris le temps de s’analyser. Alors permettez-vous ce luxe.
Lorsque lorsqu’il sera le temps d’être assis dans le fauteuil devant votre boss. Arrivez préparé, et n’oubliez pas qu’il s’est fait une idée de votre contribution tout au long de l’année (ou des derniers mois, selon le processus en place dans l’entreprise). Alors certes, cette rencontre est importante, mais votre apport au quotidien reste ce qui prime et ce qui sera évalué. Ne stressez pas trop sur cette heure qui vous semble si inconfortable, il s’agit finalement d’une discussion et d’une occasion d’échanger.
Bonne réflexion.