Alors que les prix du pétrole, des métaux industriels et des céréales retrouvent graduellement leur niveau d’avant la guerre en Ukraine, on voit tranquillement les pressions sur les chaînes d’approvisionnement s’atténuer. Cependant, il reste beaucoup de chemin à parcourir dans un contexte où l’incertitude économique et les tensions géopolitiques risquent de freiner le rétablissement des chaînes d’approvisionnement.
Selon l’indice de la Réserve fédérale de New York, l’instabilité des chaînes d’approvisionnement s’atténue graduellement, après une montée spectaculaire occasionnée par la guerre en Ukraine. Selon les enquêtes ISM sur l’industrie manufacturière aux États-Unis, les délais de livraison et les commandes en attente ont augmenté plus lentement qu’au cours des derniers mois.
L’amélioration constatée se reflète également au Canada, notamment sur la composante de livraison des fournisseurs de l’indice des directeurs d’achats Ivey, dont l’indicateur est retourné à un niveau prépandémique. L’Enquête sur les perspectives des entreprises de la Banque du Canada avait également démontré en juillet une baisse du pourcentage de personnes répondantes qui ont fait état d’obstacles dans la chaîne d’approvisionnement.
Ainsi, selon l’étude économique «Les chaînes d’approvisionnement: le pire est-il derrière nous?» de Marc-Antoine Dumont, Amy McAlpine et Joëlle Noreau, respectivement économiste, stagiaire et économiste principale chez Desjardins, «le retour à la normal dans les chaînes d’approvisionnement s’annonce graduel et complexe. Les pressions inflationnistes issues des chaînes d’approvisionnement pourraient donc mettre plusieurs mois avant de s’estomper.»