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Aux États-Unis, les ventes de maisons neuves ont baissé pour un quatrième mois consécutif en juillet. Selon le département du Commerce, elles se sont chiffrées à 298 000 alors qu'on en dénombre habituellement 700 000 dans un marché en santé.
Le gouvernement fédéral a par ailleurs souligné que le marché des maisons neuves demeurait déprimé dans la plupart des régions du pays.
Même si elles ne représentent qu'un cinquième des ventes de maisons aux États-Unis, les habitations neuves ont une influence démesurée sur l'économie. Ainsi, d'après la National Association of Home Builders, qui représente les constructeurs, chaque chantier crée en moyenne trois emplois, en plus de générer 90 000 $ en retombées fiscales.
Le marché de la revente ne va pas très bien non plus. En juillet, les ventes de propriétés existantes ont en effet diminué pour la troisième fois en quatre mois. Les économistes prévoient qu'elles établiront un nouveau plancher, sous les 4,91 millions de 2010. Dans une économie en santé, les ventes annuelles de propriétés totalisent environ 6 millions.
Le taux de chômage élevé, le resserrement des règles pour les prêts hypothécaires et l'incertitude entourant l'économie mondiale nuisent au marché immobilier.
Par ailleurs, le nombre important de forclusions fait baisser le prix des propriétés. À l'échelle nationale, le prix moyen d'une habitation neuve était de 222 000 $ en juillet tandis que celui d'une maison existante se chiffrait à 174 000 $.
Jusqu'à maintenant, 2011 s'annonce comme la pire année depuis un demi-siècle, en ce qui concerne l'immobilier résidentiel.
Depuis la fin de la récession, il y a deux ans, les ventes de maisons ont diminué de 18 pour cent. La baisse des prix est plus importante que pendant la Grande Dépression des années 1930.