Aucune indication de l’abolition de la TVQ pour le budget, dit l’IDU

Publié le 21/02/2024 à 13:03, mis à jour le 21/02/2024 à 14:39

Aucune indication de l’abolition de la TVQ pour le budget, dit l’IDU

Publié le 21/02/2024 à 13:03, mis à jour le 21/02/2024 à 14:39

Par Charles Poulin

Claude Sirois rappelle qu'il faut bâtir 160 000 logements par année au Québec d'ici 2030 pour rétablir l’abordabilité. Cett situation extraordinaire demande des mesures extraordinaires, plaide-t-il.(Photo: 123RF)

Le gouvernement Legault ne donne « aucune indication » qu’il a l’intention d’annoncer l’abolition de la Taxe de vente du Québec (TVQ) sur la construction de logements neufs affirme l’Institut de développement urbain (IDU) du Québec.

À environ un mois du dévoilement du budget provincial par le ministre des Finances Éric Girard, les signes ne pointent pas vers cette mesure qui permettrait de relancer les mises en chantier au Québec.

Le président du conseil d’administration de l’IDU, Claude Sirois, a indiqué, lors de l’événement organisé par l’organisme, « Perspectives du marché immobilier de Montréal 2024 », que les dernières rencontres avec le gouvernement ne lui laissaient pas tellement d’espoir que l’abolition de la TVQ soit annoncée lors du budget.

« Ne misez pas votre maison là-dessus, a-t-il lancé aux quelque 300 participants à l’événement. Les discussions récentes avec le gouvernement du Québec ne donnent aucun signe, je vous dirais zéro, de volonté d’abolir la TVQ et d’arrimer avec ce qui se passe dans le reste du pays, notamment en Ontario. Nous n’avons pas d’indication que c’est une solution qu’il va préconiser dans son nouveau budget, malheureusement. »

Pourtant, estime Claude Sirois, la solution pour réduire la pression sur la crise du logement, c’est l’augmentation de l’offre, et l’abolition de la TVQ

« Il faut bâtir 1,1 million de logements, ou 160 000 par année, d'ici 2030 au Québec pour rétablir l’abordabilité selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), rappelle-t-il. Notre meilleure année en matière de mises en chantier a été de 87 000 et, en 2023, ça a été moins de 40 000. Nous sommes en mode rattrapage. Il s’agit d’une situation extraordinaire et ça prend des mesures extraordinaires. Le temps joue contre nous parce que ça prend du temps, construire. »

 

Migration du capital

La conséquence du refus du gouvernement du Québec d’imiter d’autres provinces canadiennes en éliminant la TVQ sur les nouvelles constructions résidentielles est qu’il y a une migration du capital, révèle Claude Sirois.

Les investisseurs recherchent du rendement pour leur capital et des choix sont faits, poursuit-il. Il est évident que ce capital est en compétition avec d’autres marchés, d’autres classes d’actifs et qu’il va se retrouver où il sera possible de bonifier le rendement. À ses yeux, le choix des investisseurs ne se porte pas sur l’immobilier québécois à l’heure actuelle.

« Nos membres à l’IDU nous l’ont clairement expliqué, tranche-t-il. Pour ceux qui ont une représentation canadienne, ils sont en compétition avec d’autres projets résidentiels dans le locatif et malheureusement, les projets du Québec sont moins compétitifs que ceux de l’Ontario et de la Colombie-Britannique. »

 

 

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