Les constructeurs automobiles présents sur le marché européen ont sécurisé seulement 16% des principaux métaux nécessaires à la fabrication de batteries dont ils auront besoin jusqu'en 2030, selon les calculs d'une ONG bruxelloise. (Photo: 123RF)
Les batteries de voitures électriques nécessitent de grandes quantités de lithium, cobalt et nickel et certains constructeurs automobiles européens n'ont pas suffisamment sécurisé leurs approvisionnements, selon une analyse publiée lundi par Transport & Environment (T&E).
Sur la base des contrats rendus publics, les constructeurs automobiles présents sur le marché européen ont sécurisé seulement 16% des principaux métaux nécessaires à la fabrication de batteries dont ils auront besoin jusqu'en 2030, selon les calculs de l'ONG bruxelloise.
Seuls les géants de la voiture électrique Tesla et BYD font «suffisamment d'efforts pour garantir leur approvisionnement [...] afin d'atteindre leurs objectifs de vente pour 2030», selon T&E. Ils utilisent par ailleurs des batteries sans nickel ou sans cobalt.
La plupart des constructeurs ont bien garanti leurs capacités de production de batteries, en multipliant les projets d'usines.
Mais la plupart «se rendent tout juste compte qu'il faut sécuriser les approvisionnements en métaux alors que la compétition mondiale est féroce», souligne l'auteur du rapport.
Volkswagen, Ford, Stellantis ont également fait des efforts, tandis que Renault doit encore préciser ses engagements éthiques, selon T&E.
Jaguar Land-Rover, Mercedes, Volvo, Toyota, BMW, et Hyundai-Kia doivent renforcer leur stratégie d'approvisionnement, selon l'association.
Par ailleurs, les constructeurs européens devraient davantage soutenir localement l'industrie naissante des minéraux pour batteries, des start-ups de recherche aux raffineries, souligne T&E.