Une troisième offre patronale a été rejetée par les syndiqués d’Airbus Canada à Mirabel. (Photo: La Presse Canadienne)
Le syndicat des travailleurs d’Airbus Canada à Mirabel veut rapidement retourner à la table de négociation, au lendemain du troisième rejet d’une offre patronale par ses membres.
Dimanche, les membres de la section locale concernée de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA), affiliée à la FTQ, ont rejeté dans une proportion de 68% l’entente de principe qui était intervenue entre les parties, le 12 avril. Deux fois auparavant ils avaient rejeté une offre patronale.
Au lendemain de ce troisième rejet, le syndicat a rappelé que «personne n’a avantage à déclencher un conflit de travail», ni la direction ni le syndicat.
Le syndicat avait recommandé à ses membres d’entériner cette entente de principe. Il «croyait avoir répondu aux attentes des membres». Mais «ce n’est pas le cas», a admis Éric Rancourt, porte-parole pour le syndicat.
«Notre travail est de retourner à la table le plus rapidement possible», a-t-il lancé. Le syndicat attend maintenant des nouvelles de la direction d’Airbus pour retourner s’asseoir et négocier.
Dimanche, la direction d’Airbus s’était dite déçue de ce rejet. «Nous avons réalisé des progrès importants au cours des dernières semaines qui ont conduit à une entente de principe le 12 avril dernier. Nous avons tout mis sur la table en termes d’amélioration des conditions salariales, d’augmentation des avantages sociaux et de retraite et en ajoutant une prime favorisant le partage de connaissances entre nos employés», avait réagi Patrick Bertin, chef des ressources humaines chez Airbus Canada.
Plusieurs points sont en litige: les horaires de travail, la sécurité d’emploi, l’impartition, les salaires et l’ancienneté, rapporte M. Rancourt.
Les salariés qui travaillent au quart de soir souhaitent «un horaire plus équilibré» pour concilier le travail et la vie familiale, note-t-il.
«Cet élément de flexibilité pour mieux équilibrer les quarts de travail est nécessaire afin d’accroître l’efficacité et de ne pas mettre l’A220 en péril, si près de notre objectif de rentabilité», avait affirmé dimanche M. Bertin, d’Airbus Canada.
Les travailleurs, quant à eux, se disent prêts à œuvrer avec la direction d’Airbus à rentabiliser le programme de l’A220 et à adopter la cadence en ce sens.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne
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