Dans les perspectives de 2022, la relance se poursuit… au ralenti
Pierre Cléroux
La pandémie est certes toujours présente et on ne peut pas encore crier victoire. Force est d’ailleurs de constater que même si la quatrième vague de COVID-19 induite par le variant Delta s’essouffle, l’activité québécoise poursuit sa relance à un rythme beaucoup plus lent que prévu. Et il y a tout lieu de croire que cette reprise, qui stagne même depuis quelques mois, se poursuivra également au ralenti en 2022.
L’économie devait pourtant compter sur la vigueur de la consommation pour assurer sa croissance. Les ménages, rappelons-le, ont dans l’ensemble vu leur revenu disponible et leur richesse fortement grimper au cours des 18 derniers mois. Ils se retrouvaient donc en bonne posture pour accroître leurs dépenses et soutenir la croissance. Mais ces dépenses ont été moins élevées qu’anticipé et il faut espérer que les consommateurs mettent encore plus l’épaule à la roue pour voir la croissance du PIB s’accélérer davantage l’an prochain.
D’autant que l’emploi continue d’augmenter, ainsi que les salaires. Même si on compte encore la perte de quelque 34 000 emplois au Québec par rapport à février 2020, le niveau d’emploi est aujourd’hui à plus de 99 % de celui affiché avant le début de la pandémie et devrait poursuivre sa progression. Le taux de chômage a même encore fléchi à 5,6 % en octobre.
Autre bonne nouvelle : les secteurs qui ont été le plus affectés par les restrictions sanitaires au cours des 18 derniers mois continuent à récupérer. La réouverture des bars et des restaurants à leur pleine capacité depuis le 1er novembre, et l’assouplissement des mesures sanitaires, profitera encore plus à ce secteur d’activité qui a particulièrement fait les frais de la pandémie.
Les exportations, qui n’ont également pas été à la hauteur des attentes en 2021, devraient insuffler un élan à l’économie québécoise au cours de la prochaine année. Aux États-Unis, notre principal partenaire commercial, la croissance économique devrait poursuivre sur sa lancée et profitera aux exportateurs québécois, en particulier ceux des industries de l’aluminium et du bois. Même le secteur aéronautique aura sa part du gâteau.
Nuages à l’horizon
Mais, il y a bien sûr des nuages à l’horizon. La pénurie de main-d’œuvre n’est pas résolue et, vieillissement de la population oblige, ce problème continuera à causer des maux de tête aux entreprises l’an prochain, plusieurs d’entre elles devant même freiner leur production.
Les perturbations liées aux chaînes d’approvisionnement représentent un autre risque important pour les entreprises et l’économie, mais pas seulement au Québec. Les difficultés à obtenir des pièces et des composants pèsent en effet sur la cadence de production de bon nombre d’entreprises et, par conséquent, sur les dépenses de consommation et la croissance économique.
La pandémie a aussi eu un effet négatif sur les investissements des entreprises qui, encore là, se sont révélés moins élevés que prévu en 2021. Or, il faut espérer qu’un plus grand niveau de confiance se traduise par des investissements plus élevés l’an prochain.
Enfin, même si la pression persistante sur les prix alimente l’inflation, qui a bondi jusqu’à 4,4 % en septembre dernier, cette poussée devrait s’atténuer et ce taux revenir aux alentours de 2 % dans les prochains mois. La Banque du Canada risque néanmoins d’intervenir et d’annoncer, au cours de l’été, une première augmentation des taux d’intérêt depuis fort longtemps.
Malgré des vents favorables, l’économie québécoise fait ainsi face à des zones de turbulence qui laissent entrevoir une croissance qui se fera donc à nouveau au ralenti au cours de la prochaine année.
SIGNAUX FORTS. La pandémie est certes toujours présente et on ne peut pas encore crier victoire. Force est d’ailleurs de constater que même si la quatrième vague de COVID-19 induite par le variant Delta s’essouffle, l’activité québécoise poursuit sa relance à un rythme beaucoup plus lent que prévu. Et il y a tout lieu de croire que cette reprise, qui stagne même depuis quelques mois, se poursuivra également au ralenti en 2022.
L’économie devait pourtant compter sur la vigueur de la consommation pour assurer sa croissance. Les ménages, rappelons-le, ont dans l’ensemble vu leur revenu disponible et leur richesse fortement grimper au cours des 18 derniers mois. Ils se retrouvaient donc en bonne posture pour accroître leurs dépenses et soutenir la croissance. Mais ces dépenses ont été moins élevées qu’anticipé et il faut espérer que les consommateurs mettent encore plus l’épaule à la roue pour voir la croissance du PIB s’accélérer davantage l’an prochain.
D’autant que l’emploi continue d’augmenter, ainsi que les salaires. Même si on compte encore la perte de quelque 34 000 emplois au Québec par rapport à février 2020, le niveau d’emploi est aujourd’hui à plus de 99 % de celui affiché avant le début de la pandémie et devrait poursuivre sa progression. Le taux de chômage a même encore fléchi à 5,6 % en octobre.
Autre bonne nouvelle : les secteurs qui ont été le plus affectés par les restrictions sanitaires au cours des 18 derniers mois continuent à récupérer. La réouverture des bars et des restaurants à leur pleine capacité depuis le 1er novembre, et l’assouplissement des mesures sanitaires, profitera encore plus à ce secteur d’activité qui a particulièrement fait les frais de la pandémie.
Les exportations, qui n’ont également pas été à la hauteur des attentes en 2021, devraient insuffler un élan à l’économie québécoise au cours de la prochaine année. Aux États-Unis, notre principal partenaire commercial, la croissance économique devrait poursuivre sur sa lancée et profitera aux exportateurs québécois, en particulier ceux des industries de l’aluminium et du bois. Même le secteur aéronautique aura sa part du gâteau.
Nuages à l’horizon
Mais, il y a bien sûr des nuages à l’horizon. La pénurie de main-d’œuvre n’est pas résolue et, vieillissement de la population oblige, ce problème continuera à causer des maux de tête aux entreprises l’an prochain, plusieurs d’entre elles devant même freiner leur production.
Les perturbations liées aux chaînes d’approvisionnement représentent un autre risque important pour les entreprises et l’économie, mais pas seulement au Québec. Les difficultés à obtenir des pièces et des composants pèsent en effet sur la cadence de production de bon nombre d’entreprises et, par conséquent, sur les dépenses de consommation et la croissance économique.
La pandémie a aussi eu un effet négatif sur les investissements des entreprises qui, encore là, se sont révélés moins élevés que prévu en 2021. Or, il faut espérer qu’un plus grand niveau de confiance se traduise par des investissements plus élevés l’an prochain.
Enfin, même si la pression persistante sur les prix alimente l’inflation, qui a bondi jusqu’à 4,4 % en septembre dernier, cette poussée devrait s’atténuer et ce taux revenir aux alentours de 2 % dans les prochains mois. La Banque du Canada risque néanmoins d’intervenir et d’annoncer, au cours de l’été, une première augmentation des taux d’intérêt depuis fort longtemps.
Malgré des vents favorables, l’économie québécoise fait ainsi face à des zones de turbulence qui laissent entrevoir une croissance qui se fera donc à nouveau au ralenti au cours de la prochaine année.