BILLET. Avez-vous vu Le jour de la marmotte, ce film culte où le personnage incarné par Bill Murray est condamné à répéter inlassablement la même journée ? Depuis un an, j’ai l’impression d’être moi aussi coincée dans une boucle temporelle. Tous les jours, la même routine, les mêmes quatre murs, la même bulle familiale, la même marche autour du même quartier, sans aucune échappatoire à l’horizon.
Si la pandémie a rendu nos quotidiens mornes, elle a mis en ébullition nos vies professionnelles. Exit le pilote automatique ! Des processus à la gestion des projets, en passant par les façons de communiquer, en une année, tout a été à réinventer. Les modèles d’affaires de certaines organisations ont pris des virages à 180 degrés, des géants ont disparu tandis que de nouveaux joueurs se sont imposés. Devant une situation aussi inédite, les dirigeants n’ont eu aucun répit, devant naviguer à vue en essayant tant bien que mal de garder le bateau à flot.
Un an plus tard, le gros de la tempête est passé. Certes, cela a été mouvementé, mais les entreprises qui n’ont pas coulé à pic en ressortent d’autant plus fortes. Les mesures mises en place dans l’urgence les ont transformées profondément, souvent pour le mieux. Est-il possible que la crise ait été le coup de pied dans la fourmilière dont certaines avaient besoin ? Mises en péril, elles ont été forcées de se remettre en question et d’accélérer leur transformation, assurant par là même leur survie à plus long terme.
Même si ce n’est pas encore le calme plat, les chefs d’entreprises peuvent donc enfin regarder vers l’horizon. C’est le moment de prendre des décisions pour gérer la nouvelle réalité dans la durée et d’intégrer les acquis de la pandémie, dont le télétravail est l’exemple le plus marquant. Pour les guider dans leurs réflexions, nous avons choisi d’interroger des experts et des entreprises qui mettent en place des stratégies pour prospérer dans l’«avec-COVID». Puissent celles-ci les inspirer !
En parlant de jour de la marmotte, certains apprendront avec soulagement que Fred (c’est le petit nom de la marmotte de Gaspésie) a prédit cette année un printemps hâtif. Une raison supplémentaire de croire que le pire est derrière nous et de travailler à «réimaginer»le futur de nos entreprises en prévision de l’arrivée de jours plus cléments.
Marine Thomas
Rédactrice en chef, Les Affaires
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