Dans un contexte de crise du logement et de changements climatiques, l’industrie de la construction au Canada est à la croisée des chemins : les besoins d’infrastructures résilientes sont criants, mais ce fait ne peut occulter leur acceptabilité sociale et leur durabilité. En dressant le bilan de sa propre progression, Pomerleau réitère l’importance de passer rapidement de la parole aux actes.
Pour Etienne Gravel, directeur de la construction durable chez Pomerleau, l’engagement du gouvernement canadien à rendre le pays carboneutre d’ici 2050 dicte déjà une marche à suivre dans le secteur. « Les bâtiments qui sont là actuellement le seront aussi en 2050. Il faudra les mettre à niveau pour respecter l’engagement. De notre côté, on souhaite également travailler en amont à cette mise à niveau et pour de nouvelles constructions carboneutres. L’industrie ne peut pas juste réagir, l’urgence est trop grande », insiste-t-il.
Si les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) s’appliquaient essentiellement aux projets des sociétés publiques par le passé, la situation est en train de changer. « Les facteurs ESG se sont largement démocratisés et on sent vraiment une volonté de certaines sociétés privées de mettre la main à la pâte », remarque Geneviève Roy, vice-présidente environnement et développement durable chez Pomerleau.
Une feuille de route plus précise
L’année 2023 aura marqué le passage de l’ambition à l’action chez Pomerleau. « Notre stratégie ESG comportant sept priorités continuera de mettre de l’avant la santé et sécurité au travail et se concentre autour de deux d’entre elles en 2024, soit la lutte contre les changements climatiques et l’amélioration de nos relations avec les Premières Nations », révèle Mme Roy.
Lors du lancement de sa stratégie ESG en 2022, l’entreprise s’est fixé la cible ambitieuse de réduire ses émissions de 40 % de portée 1 et 2 d’ici 2030. À l’automne dernier, elle s’est engagée à rendre ses installations et ses activités carboneutres d’ici 2050 en adhérant au Défi carboneutre du gouvernement canadien. « Notre cible actuelle vise surtout nos émissions directes en chantier, mais pour atteindre la carboneutralité, nous commençons déjà à choisir des matériaux plus faibles en carbone, à bâtir davantage de bâtiments visant une certification durable, tout en sensibilisant nos fournisseurs et nos clients », explique Etienne Gravel. Les résultats ne se font toutefois pas attendre : Pomerleau a déjà observé un plafonnement de ses émissions annuelles de GES en 2023. Déjà, l’émission d’environ 1500 tonnes d’équivalent CO2 a pu être évitée cet hiver grâce au déploiement d’une première initiative de réduction en chantier visant l’optimisation du chauffage temporaire à l’aide d’unités intelligentes.
Le progrès est aussi présent en matière de relations avec les communautés autochtones. Une collaboration avec l’École des dirigeants des Premières Nations de HEC-Montréal a permis la création d’un module de formation pour développer des relations harmonieuses avec les Premières Nations, lequel a été suivi par 50 membres de la direction jusqu’à présent. La construction par Pomerleau du Centre d’entreprise des sciences de l’Atlantique à Moncton confirme également cette volonté de maximiser la participation des Premières Nations sur ce projet, pour lequel la collaboration avec les communautés Mi’kmaq et Wolastoqey est primordiale.
Un précieux soutien de la CDPQ
La Caisse de dépôt et placement du Québec accompagne activement Pomerleau dans l’atteinte de ses objectifs. Dans son plus récent guide des meilleures pratiques ESG, elle utilise d’ailleurs le dossier de Pomerleau comme cas d’étude, consolidant sa position de joueur majeur en la matière.
Geneviève Roy est bien au fait que l’adoption d’une stratégie ESG peut paraître un énorme défi pour les entreprises en réflexion. « L’important, c’est de commencer par des petits gestes. On les accumule, on s’améliore, et après quelques années, on prend conscience de leur impact », soutient-elle.
Pomerleau ne détient pas non plus le monopole des bonnes idées. Selon M. Gravel : « Il faut en parler, essayer des choses, innover, quitte à faire des erreurs. Ce qu’on fait comme organisation peut être recréé à grande échelle par nos partenaires de l’industrie. » Le récent lancement d’un rapport sommaire de performance ESG 2023 réitère la nécessité de prioriser ces enjeux.
Façonner un avenir durable est la priorité de Pomerleau. Pour en savoir plus, consultez pomerleau.ca.