ProPulsion: une app pour redéfinir l’expérience employé

Publié le 17/01/2024 à 15:40

ProPulsion: une app pour redéfinir l’expérience employé

Publié le 17/01/2024 à 15:40

Par Isabelle Delorme

Azaria Chavannes et Sébastien Robitaille ont fondé l'entreprise en décembre 2022. (Photo: courtoisie)

FOCUS RÉGIONAL. L’entreprise ProPulsion soufflera sa première bougie en décembre, mais elle a déjà couru un sprint en allant chercher de gros clients. Son objectif : redéfinir l’expérience employé avec une application mobile qui connecte les équipes et les encourage à être actives ensemble, quels que soient leur niveau et l’endroit où elles se trouvent. 

La règle du jeu est simple : il suffit aux utilisateurs de connecter leur téléphone à l’application et de créer un compte pour qu’elle fonctionne. « Pas besoin de rentrer manuellement les données. Dès lors qu’on a le téléphone en poche, une montre ou un autre appareil connecté, l’application vient capter toutes les activités que l’on fait sur une base quotidienne, ce qui encourage nos meilleures habitudes », décrit Azaria Chavannes qui a fondé l’entreprise à Québec en décembre 2022 avec Sébastien Robitaille, passionné d’activité physique comme lui. Leur application vise à faire bouger tout le monde, de l’athlète de performance au marcheur du dimanche. 

« Malgré les milliers de dollars qu’elles mettaient en place pour essayer d’encourager leurs employés à être plus actifs, nous constations que les entreprises obtenaient peu de résultats parce que les gens sont à distance, qu’ils ne sont pas à l’aise de pratiquer un sport avec leurs collègues ou qu’ils n’ont pas le temps d’aller prendre un cours de yoga après le travail, par exemple », raconte Azaria Chavannes qui a fait appel à des psychologues sportifs et des kinésiologues pour que son application les rende réellement plus actifs.

 

De bonnes habitudes et des défis 

ProPulsion travaille avec des partenaires pour récompenser de manière périodique les saines habitudes des utilisateurs de son application avec des cadeaux. Ces derniers sont comparés en fonction de leur « cote d’activité », qui prend en compte la récurrence de leurs efforts en temps réel. Ils accumulent une moyenne qui sera comparée à leurs collègues se situant à peu près dans la même cote, mais sans savoir ce que les autres ont fait exactement pour obtenir cette moyenne », explique Azaria Chavannes. 

L’entreprise combine la psychologie sportive et le mécanisme du jeu pour rendre l’activité physique ludique et accessible à tous, en organisant notamment des défis collaboratifs qui mobilisent les employés pour une cause. « Ce mécanisme de jeu associé à des récompenses nous démarque par rapport à d’autres applications spécialisées pour les coureurs par exemple, de même que la mesure des activités captée en temps réel dans le quotidien des utilisateurs (y compris les pas, entraînements et déplacements) », affirme le cofondateur qui souligne les bénéfices de son application pour ses clients. 

L’entreprise explique être accompagnée par une firme spécialisée en cybersécurité pour garantir la confidentialité des données personnelles de ses utilisateurs. « Nous fournissons aux entreprises des rapports anonymisés et des données métriques agrégées qui leur donnent un portrait général de leur entreprise et les aident à prévenir et à atténuer la sédentarité de leurs employés », dit Azaria Chavannes. Et même de réduire leur empreinte carbone lorsque l’application encourage le personnel à venir au travail à pied ou à vélo, par exemple.

 

Des clients d’envergure 

La très jeune entreprise a déjà une dizaine de clients dans son portefeuille et une trentaine au total si l’on compte ceux qui sont en train de tester l’application. Les milliers d’utilisateurs appartiennent à de grands groupes comme Québec International, Pomerleau, Desjardins et le groupe Mallette. 

« Nous prévoyons de nous approcher du seuil de rentabilité dès notre première année, et de dépasser un chiffre d’affaires dépassant 500 000 dollars en 2024 », avance Azaria Chavannes qui souhaite atteindre le million d’ici fin 2025. « Cela passera par nos clients bien sûr, mais aussi par nos distributeurs : des courtiers en assurance collective qui ajoutent notre solution à leur package », indique-t-il. 

Les deux sportifs n’ont pas forcé sur les investissements. « Nous avons développé notre produit de façon intelligente, sans essayer trop de choses ni tenter d’avoir recours à de grosses agences. Nous avons tout développé à l’interne », explique celui qui souhaite grossir l’équipe de neuf personnes (dont quatre à temps plein) l’année prochaine, en recrutant des spécialistes du développement et du marketing. 

L’entrepreneur a un autre défi à relever pour remplir son objectif de devenir une référence dans la santé en milieu corporatif. « Il y a un travail d’éducation à faire au Québec, où l’on est souvent beaucoup dans le curatif et moins dans le préventif », souligne-t-il. 

Il est aussi occupé à préparer le défi 1, 2, 3, Plantez, qui mobilisera en juin 2024 les entreprises pour reboiser les forêts qui ont brûlé cette année au Canada, en partenariat avec l’association Arbres Canada. Un défi interentreprises qui mêlera activité physique et impact environnemental.

 

Cet article a initialement été publié dans l'édition papier du journal Les Affaires du 13 décembre 2023.

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