Photo: Bloomberg
Les places boursières nord-américaines ont passé la journée de lundi en mode rattrapage, le Dow Jones effectuant même une ascension de plus de 400 points qui contraste avec la semaine dernière marquée à l’encre rouge du début à la fin.
À l’instar des marchés européens, les places boursières nord-américaines ont réagi énergiquement au plan de l’Union européenne visant à aider la Grèce à sortir de la crise financière et à supporter les autres pays fortement endettés de la zone euro pour éviter un effondrement de leur monnaie commune.
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À la Bourse de Toronto, les marchés ont grimpé pour une première fois en six jours. À la fermeture, le TSX a gagné 257,02 points, à 11 949,45 points. Aux États-Unis, Le Dow Jones a progressé de 404,71 points, pour se retrouver à 10 785,14 points. Le Nasdaq a gagné 109,03 points, à 2374,67 points, et le S&P 500 a pris 48,85 points, à 1159,73 points.
« C’est vraiment le plan de secours de la zone euro qui a fait la différence », a déclaré Luc Girard, directeur, Groupe conseil en portefeuilles chez Valeurs mobilières Desjardins à deux heures du fil d’arrivée.
« Les gens ont eu peur d’avoir peur au fond. La question, ce n’était pas de savoir si l’Europe allait venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté, mais plutôt de savoir quand et comment elle allait le faire », a renchéri l’analyste.
Selon lui, ce sont surtout des facteurs psychologiques qui ont influencé les tendances baissières de la semaine dernière, mais le plan de l’Europe pour éviter l’effondrement de leur monnaie représente un gros coup pour redresser les choses. « Maintenant que le côté émotionnel est soigné, les marchés peuvent faire un retour à des niveaux plus logiques. Avec le plan que l’Europe s’est donné, ils sont capable de bien faire les choses et de corriger leurs problèmes à long terme. »
Pour témoigner de la force du rebond, M. Girard souligne que tous les secteurs d’activité du TSX et du Dow Jones sont en progression depuis l’ouverture des marchés.
L’impact de la nouvelle a été « spectaculaire » selon Mathieu D’Anjou, économiste senior pour Valeurs mobilières Desjardins, l’euro s’appréciant significativement et les taux obligataires des pays européens en difficulté chutant « de façon marquée ».
« Les spéculateurs qui misaient sur l’effondrement de la zone euro ont été sévèrement punis ce matin, a affirmé l’économiste. Cependant, certains problèmes fondamentaux subsistent en zone euro et, comme le recours au fonds de stabilisation requiert l’imposition de mesures d’austérité, des doutes pourraient réapparaître sur les capacités de financement de certains pays. »
Un marathon de 11 heures
Rappelons que les ministres des Finances de l’Union européenne ont mis en place un plan de relance de 720 milliards d’euros, soit environ 956 milliards canadiens.
L’Union européenne accordera, l’équivalent de 80 milliards canadien aux pays les plus faibles. Les 16 pays de la zone euro débourseront 585 milliards. Le FMI, quant à lui, pourrait accorder un prêt de 333 milliards.
Cette décision a été prise lors d’une réunion d’urgence qui a duré 11 heures pour se terminer au petit matin lundi.
Les bourses européennes explosent
Ailleurs eu Europe, l’indice boursier parisien, le CAC, a pris plus de 9%. Le DAX de Francort, en Allemagne, s’est apprécié de plus de 5%, tout comme le Footisie à Londres.
À Tokyo, les marchés ont également bien réagi. Le Nikkei a pris 1,6% après une chute de 3% vendredi.
Avec Bloomberg