Corus Entertainment n’hébergera donc plus le contenu de HGTV Canada, Food Network Canada, Magnolia Network, Oprah Winfrey Network et Cooking Channel Canada à partir du 1er janvier 2025. (Photo: Glenn Carstens-Peters pour Unsplash)
Que faire avec les titres de Corus Entertainment, Alimentation Couche-Tard et Bird Construction? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
Corus Entertainment (CJR.C, 0,49$): une fin d’entente qui pince
Le 10 juin 2024, Warner Bros Discovery a annoncé qu’elle mettait fin à l’entente avec le groupe médiatique canadien Corus Entertainment, une nouvelle qui a échaudé Drew McReynolds de RBC Marchés des capitaux.
La société n’hébergera donc plus le contenu de HGTV Canada, Food Network Canada, Magnolia Network, Oprah Winfrey Network et Cooking Channel Canada à partir du 1er janvier 2025.
D’après des données diffusées par le CRTC en 2022, ces chaînes spécialisées permettaient à l’entreprise dirigée par Doug Murphy de gonfler son chiffre d’affaires de 155 millions de dollars (M$) et d’augmenter ses résultats d’exploitation associés de 50M$, rapporte l’analyste
Il rappelle qu’à l’exercice 2023, ses revenus consolidés ont atteint 1,5 milliard de dollars, et que son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement a été de 334M$.
La société devrait certes s’ajuster, mais cette nouvelle rend l’avenir de Corus Entertainment plus incertain, estime Drew McReynolds. Il ne sait par exemple pas dans quelle mesure la nouvelle image de marque de ces chaînes va influencer ses résultats financiers, ni même si d’autres ententes ne sont pas à risque.
Difficile aussi à dire pour l’instant si le législateur ou les autorités réglementaires se prononceront pour protéger ou tendre la main à ce diffuseur indépendant, selon lui.
Le titre étant devenu plus risqué, l’analyste abaisse son cours cible de 1,25$ à 0,50$, la perte de ce contrat survenant alors qu’il est toujours difficile de tirer des revenus publicitaires télévisuels.
Il a aussi diminué ses attentes à l’égard de sa performance au cours des exercices 2025 et 2026, afin de refléter directement la perte de ce contrat sur son chiffre d’affaires. Les revenus sur lesquels il mise glissent par exemple respectivement de 1318M$ à 1304M$, et de 1319M$ à 1261M$. Les bénéfices par action attendus passent pour leur part de 323M$ à 313M$, et de 317M$ à 300M$.
L’analyste n’écarte pas la possibilité de réviser davantage son cours cible dans les prochains mois, alors que la société qui a un important levier financier entame la deuxième moitié de son exercice 2024.