La nécessité d’une journée nationale de la philanthropie

Publié le 14/11/2014 à 12:09

La nécessité d’une journée nationale de la philanthropie

Publié le 14/11/2014 à 12:09

C’est demain qu’aura lieu la journée nationale de la philanthropie : journée qui a été dédiée à l’époque, en 1986, par le président Ronald Regan et qui a été officialisée par le gouvernement fédéral en 2012 via la loi L.C. 2012, ch. 23.

À chaque mois de novembre, le 15e jour, on dédie cette journée à la reconnaissance des Canadiens qui se démarquent par leur générosité, par leur implication.

Est-ce vraiment nécessaire?

Selon moi, il est primordial d’avoir une telle journée. La philanthropie au Québec se professionnalise, des cadres structurés prennent place et c’est un marché en soit que l’on voit grandir et émerger. Résultat du retrait de l’état providence? Peut-être bien et à l’aube d’importantes coupures gouvernementales, les organisations philanthropiques joueront un rôle de plus en plus important.

La philanthropie n’est pas seulement l’affaire d’un petit groupe de personnes voulant se dédier à une cause. C’est l’affaire de tous, voulant faire avancer notre société qui est trop souvent individualiste. La philanthropie nous rappelle que c’est ensemble que nous pouvons avancer.

L’important est bien sûr de choisir la cause qui nous convient, qui rejoint nos valeurs. Que ce soit au niveau des arts, de la santé, de l’éducation, du milieu communautaire ou autres, toutes les causes sont valables. Plusieurs peuvent croire que l’on doit absolument s’y investir financièrement, mais sachez que le bénévolat est également une forme d’investissement importante et tout aussi valable.

Bref, nous donner l’occasion une fois par année de reconnaître les gens et le secteur est sans contredit un incontournable, un devoir.

Des chiffres pour comprendre ce secteur et démontrer son importance

Pour comprendre l’ampleur de ce secteur et l’impact économique de ce dernier, je tiens à vous partager les conclusions d’une publication rédigée par la Chaire de recherche Marcelle-Mallet sur la culture philanthropique de l’université Laval. Publication qui a été épluchée et présentée par la firme BNP Stratégies, à Montréal, à l’occasion de son 15e anniversaire de création par un panel composé de Christian Bolduc, Associé, Président-Directeur général chez BNP Stratégies, Daniel Lapointe, consultant en philanthropie et auteur du livre "La gestion philanthropique, guide pratique pour la collecte de fonds" et Danielle Poulin, membre du comité exécutif de l’Association des professionnels en gestion philanthropique.

Pour vous, voici quelques points saillants :

- On dénombre 83 882 organismes philanthropiques reconnus (OPR) au Canada :

  • L’Ontario occupe le premier rang avec 29 768 OPR (35,5 %) et le Québec est au second rang avec 15 986 OPR (19,1 %);
  • 54,5 % des OPR québécois sont situés dans trois régions : Montréal, Montérégie et Capitale-Nationale

- Répartition des organismes philanthropiques reconnus (OPR) au Québec selon le type de fiscalité :

  • Œuvres de bienfaisance : 14 113 (88,3%)
  • Fondations publiques : 1 100 (6,9%)
  • Fondations privées : 773 (4,8%)

- Les vocations des organisations :

Voici la répartition des 15 986 OPR au Québec selon leur vocation :

  • Services sociaux et bien être : 32,8%
  • Religion : 28,1%
  • Éducation : 18%
  • Bénéfices à la communauté : 11,8%
  • Santé : 6,5%
  • Autres domaines : 9,6%

- Les dons recueillis - ampleur des dons et fiscalité

  • Canada : 19,8 G$ en dons de donateurs individuels en 2010;
  • La moitié des OPR québécois recueillent 15 000 $ et moins en dons enregistrés et la moyenne se situe à 140 000 $ annuellement;
  • 45,1 % des dons au Québec sont obtenus avec reçus fiscaux.

Pour en savoir plus, je vous laisse consulter l’étude via le lien suivant et sélectionner « Les organisations philanthropiques québécoises enregistrées à l'Agence du revenu du Canada (2000-2010) » : CLIQUEZ ICI

Et vous, comment faites- vous la différence dans votre milieu?

 

À propos de ce blogue

Alexandre Raymond est associé au sein de la firme Raymond Recherche de cadres où il est le responsable de la pratique en recrutement pour le secteur philanthropique. Diplômé en relations industrielles et en gestion philanthropique de l’Université de Montréal, Alexandre est un membre actif au sein de la communauté, notamment en siégeant au sein de différents conseils d’administration d’organismes sans but lucratif.